
Le taux de chômage augmente de 0,2 point au 1er trimestre 2018 selon les derniers chiffres de l’INSEE. Donc même si sur 2017 et début 2018 on observe une très légère baisse du nombre de chômeurs le résultat n’est pas vraiment spectaculaire. Alors pourquoi notre Ministre et notre directeur général se succèdent dans les médias en parlant de suppression de 4000 postes à pôle emploi compte tenu de la baisse du chômage ?
Problèmes de vue ?
Et pourtant se sont bien les chiffres de l’INSEE qui sont publiés et non ceux de pôle emploi moins pertinents selon le gouvernement.
Encore une fois la croyance démesurée dans la dématérialisation des procédures et autres mooc, offres en ligne… laisse penser que nous pourrions remplacer des hommes par des machines fussent elles performantes dans certains domaines.
Pourtant quand on interroge les demandeurs d’emploi on n’entend pas la même musique, ceux-ci se plaignent plutôt de ne plus pouvoir être reçus régulièrement, d’être baladés de conseillers en conseillers,
Cerise sur le gâteau nous allons devoir mobiliser près de 1000 conseillers pour assurer le contrôle de la recherche d’emploi, sans compter la promesse du Président Macron de former 1 million de demandeurs d’emploi. Cherchez l’erreur.
La grève des personnels le 22 mai faiblement suivi est inquiétante, car si pour l’instant la Ministre ne parle pas de licenciement à pôle emploi, rien ne dit qu’après les départs naturels et si le compte n’y est pas la tentation de procéder à des départs contraints ne soit utilisée.
L’Unsa demande que dans le cadre de la future convention tri-partite, pôle emploi retrouve son ambition originelle à savoir rendre un service de qualité tant aux employeurs, qu’aux demandeurs d’emploi .
L’Unsa considère que faire plus pour ceux qui en ont le plus besoin c’est assurément faire moins pour tous les autres.
Téléchargement Bimestriel-mai et juin 2018