
PARIS, 14 fév 2014 - Les numéros un de trois syndicats réformistes, Laurent Berger (CFDT), Philippe Louis (CFTC) et Luc Bérille (Unsa) se disent prêts, dans le cadre du pacte de responsabilité, à "assumer" les leurs, et réclament "des engagements à la hauteur des enjeux".
"Plus d'un mois s'est écoulé depuis l'intervention du président de la République appelant à un pacte de responsabilité. Nos organisations syndicales sont prêtes à assumer les leurs. Elles exigent des engagements à la hauteur des enjeux", écrivent les trois dirigeants dans une tribune publiée vendredi dans les Echos.
La première rencontre entre les cinq organisations syndicales représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les trois patronales (Medef, CGMPE, UPA) sur le pacte aura lieu le 28 février. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fixé à "fin mars" le délai pour négocier ce pacte qui prévoit un allégement des cotisations des entreprises en échange d'embauches.
"Le pacte de responsabilité n'est ni un deal ni une négociation, c'est un cadre pour des engagements réciproques concrets et mesurables pour l'emploi", estiment les trois leaders syndicaux.
Ils proposent une "méthode" : "la définition d'une trajectoire de montée en charge des allègements, articulée à l'évaluation des résultats", un rôle qui pourrait être tenu par "un observatoire du pacte". "Le maintien, la poursuite ou l'ajustement des aides aux entreprises devront se faire au regard de l'effectivité des engagements pris", préviennent-ils.
Par ailleurs, ils suggèrent un "renforcement du dialogue social, tant au niveau interprofessionnel que des branches professionnelles, des entreprises et des territoires".
Pour les trois organisations, "la priorité absolue du pacte doit être l'emploi, la montée en qualification et en compétence des salariés, l'amélioration de la qualité de vie au travail". "Le patronat doit cesser ses tergiversations et prendre rapidement des engagements précis sur ces priorités", demandent-ils.
Sur la réduction des dépenses publiques, prévue par le gouvernement, il posent "trois impératifs": "le maintien du pouvoir d'achat des salariés du privé comme du public", "la garantie d'un haut niveau de protection sociale" et "le maintien d'une action publique et de services publics de qualité".